Le "jeu gymnique": convergences, controverses dans les conceptions, et incidences sur les pratiques scolaires d’Education physique

International audienceL’objectif est de discuter des convergences et controverses dans les conceptions scolaires de la gymnastique, et de leurs incidences sur les pratiques d’enseignement. La question mise au débat de cette 2e rencontre suisse est de discuter des conditions à instaurer pour faire de la gymnastique un « jeu » corporel au service du développement moteur et de l’émancipation de l’élève dans son rapport au monde. Le point de vue adopté n’est pas celui d’un spécialiste de la gymnastique mais celui d’un regard scientifique sur les conceptions de la technique sportive et de son usage à des fins d’éducation corporelle. Le propos est organisé en trois temps. Le premier présente les fondements de la gymnastique en tant que jeu (ludus) : la gymnastique comme (a) jeu d’enfant (données sociologiques), (b) activité « réglée », (c) motricité ludique (exploratoire, émotionnelle, instrumentée), (d) jeu social (spectacle et code collectif). Le deuxième temps discute des formes de pratique de la gymnastique et des fondements culturels pris comme référence : la gymnastique en référence à une forme de pratique sociale (ex: la gymnastique artistique sportive [GAS] fédérale), versus l’activité gymnique propre à une famille d’activités gymniques et acrobatiques [AGA]. Sont alors débattues les controverses portant sur les productions culturelles relatives aux pratiques physiques et sportives (e.g., la gymnastique). Trois conceptions différentes de la référence culturelle peuvent être repérées : des formes corporelles, postures et positions-clefs ; des familles ou grandes catégories d’actions ; des capacités motrices ou psychomotrices. Le dernier temps traite des conditions d’apprentissage et des innovations pédagogiques scolaires, en lien avec les convergences et controverses exposées antérieurement